Des investissements de près de 400 000 $

Des investissements de près de 400 000 $

Par: JEAN-FRANÇOIS TARDIF, LE SOLEIL

Alors que plusieurs entreprises sont ralenties par la pandémie, la Distillerie Stadaconé accélère son développement. Jean-Pierre Allard et ses associés Alexandre Thomas et Jonathan Chrétien investiront près de 400 000 $ au cours des prochains mois dans l’achat d’équipements leur permettront de développer de nouveaux produits.

«On veut fabriquer du whisky», a expliqué Allard. «Mais ce n’est pas demain que nous pourrons embouteiller notre première cuvée. La fabrication du whisky prend quelques années. Après avoir été brassé, il doit passer trois ans en barrique avant d’être embouteillé. Nos nouvelles installations nous permettront aussi de produire un nouveau spiritueux que nous lancerons au printemps, soit en mars ou avril. Et nous fabriquerons en sous-traitance, un deuxième spiritueux pour les maisons Alchimia et Livernois.»

Mais pourquoi du whisky? M. Allard a indiqué que c’est parce qu’il y a un intérêt pour ce type de produit. Quant à la décision d’y aller d’investissements importants en pleine pandémie, il a ajouté: «Compte tenu du temps nécessaire à obtenir les équipements, entre quatre et cinq mois, et à produire le whisky, plus on aurait attendu et plus l’embouteillage de notre première cuvée aurait été retardé. En lançant notre projet immédiatement, nous faisons le pari que nous pourrons amorcer notre production à l’été 2021. Il faut aussi dire que ce projet-là, avait toujours figuré dans notre plan d’affaires.»

Ouverte à l’été 2019, la Distillerie Stadaconé a amorcé ses activités en produisant trois gins: un fabriqué à partir de fleurs du Québec, un autre avec des plantes des sous-bois du Québec comme le thé du Labrador, et un troisième avec des épices asiatiques. L’entreprise a par la suite conclu des ententes afin de produire en sous-traitance des spiritueux des maisons Alchimia et Livernois. Avec l’addition prochaine de trois nouveaux spiritueux, la Distillerie Stadaconé en produira pas moins de huit d’ici l’été prochain.

Les investissements faits par les propriétaires de la distillerie québécoise serviront notamment à l’achat d’un alambic de 3000 litres, le deuxième pour l’entreprise qui en a déjà un de 1000 litres, d’une colonne de distillation et de tout le nécessaire pour fabriquer de la bière. Car comme l’explique M. Allard, le whisky est une bière distillée. La distillerie Stadaconé s’équipera donc d’un moulin à grains pour le blé, le maïs et autres céréales, un mash tun (cuve matière), une cuve servant à faire bouillir les céréales afin de libérer l’amidon, et de quatre cuves de fermentation. L’entreprise pourra compter sur une subvention de la Ville de Québec.

«Quatre fermenteurs, c’est le chiffre magique. Le processus de fermentation prend généralement quatre jours. Tu peux donc en avoir trois qui sont en train de travailler et la quatrième te sert dans ton quotidien. Si on n’avait pas quatre cuves, on devrait toujours arrêter de travailler et on en aurait pour quatre jours à attendre avant de recommencer.»

L’achat de tout cet équipement n’obligera pas la distillerie Stadaconé à agrandir ses installations. M. Allard a mentionné que lors de l’achat du local devant accueillir son entreprise, la phase deux de son développement était déjà dans les plans.

«On ne voulait pas être obligés de déménager trop souvent. Et quand on a enlevé la dalle afin refaire le système de drainage, on a pensé à positionner les drains devant recevoir nos futurs équipements.»

L’arrivée de nouveaux équipements et la fabrication de nouveaux produits devraient créer sept nouveaux emplois à la distillerie Stadaconé.

Lire l’article complet

Date: 2 mars 2021

FlecheRetour à tous les articles